Vous rêvez d’intégrer une entreprise, mais le premier essai n’a pas été concluant ? Vous avez décroché un entretien, mais le recruteur n’a pas donné suite ? Ce n’est pas une raison pour renoncer…
« Si un entretien raté est l’inverse d’un entretien réussi, ce sont des choses qui arrivent très souvent », commente d’entrée Marianne Champion. Consultante et formatrice en techniques de recherche d’emploi, cette coach a l’habitude de ce genre de situation. « On parle d’un entretien raté pour qui ? Si c’est juste parce qu’on n’a pas eu le poste, cela ne veut pas dire que l’on ne pourra pas prétendre à d’autres postes plus tard », insiste-t-elle. Une réponse négative ne doit pas empêcher un candidat de postuler à nouveau. Bien au contraire, même…
Un message pour remercier, voire corriger…
Si un candidat est très attaché à une entreprise, il doit « s’accrocher » avant même que le processus de recrutement ne soit terminé. « Tout candidat sort d’un entretien avec une première impression, poursuit notre experte, autrice du guide Pour une recherche d’emploi efficace : suivez le guide ! (Ed. Ellipses). Il peut sentir qu’il est « raté » parce qu’il a mal répondu à certaines questions, parce qu’il estime que le courant n’est pas passé avec son interlocuteur ou simplement, parfois à tort, parce qu’il manque de confiance en lui. » La première étape, dès lors, est de ne pas baisser les bras. « L’enjeu est de toujours laisser une bonne image pendant l’entretien. Et, si besoin, de la corriger juste après. Car si l’entreprise a d’autres postes à pourvoir par la suite, il faut pouvoir laisser la porte ouverte. »
Avant même d’obtenir une réponse, il faut donc renouer le contact par mail. « Cela passe par un classique et indispensable message de remerciement envoyé quelques heures après l’entretien ou dès le lendemain matin. » Si le candidat a l’impression d’avoir manqué quelque chose, c’est le moment de rectifier le tir. « En sortant, il faut immédiatement analyser comment s’est passé l’entretien. Si le recruteur a formulé quelques réserves, on peut montrer dans un mail qu’on les a entendues et proposer d’y remédier. » On peut ainsi identifier une formation et proposer de la suivre par exemple. « En revanche, si le recruteur n’a rien dit de spécial, pas la peine de se rabaisser. Il faut au contraire insister sur ses points forts et réitérer sa motivation. »
Une candidature ratée, mais un nouveau contact réussi
Si l’intuition du candidat est juste, il n’aura peut-être pas le poste. Mais il aura déjà gagné autre chose : un contact supplémentaire précieux dans son réseau. « Si la réponse est négative, il faut, idéalement, essayer de comprendre pourquoi », poursuit Marianne Champion. En effet, cette réponse du recruteur sera précieuse pour les futures candidatures à venir. Peut-être que le choix a été serré, ce qui est bon signe. Peut-être qu’il manquait quelque chose au candidat, ce qui n’est pas mauvais signe non plus car on peut souvent combler une faille identifiée. « Toutes ces informations vous serviront à vous rappeler à son souvenir lorsque vous postulerez à nouveau. » En laissant passer trois mois, le candidat pourra alors se manifester à nouveau dans le cadre d’une candidature spontanée par exemple. « J’ai déjà suivi une femme qui avait été rappelée parce que, pensant sa période d’essai, la personne retenue n’avait pas fait l’affaire finalement. » Comme quoi, cette candidate n’avait pas tout raté…