L’apprentissage continu est la clé de l’évolution professionnelle. Le point sur les différentes opportunités de formation disponibles qui peuvent grandement influencer le développement professionnel.
Une étude rare de 2022 menée par la Dares se penche sur l’impact des formations professionnelles sur le retour à l’emploi des chômeurs. En analysant les parcours de 1,2 million de demandeurs d’emploi ayant débuté une formation professionnelle entre 2017 et 2019, par rapport à ceux de demandeurs d’emploi similaires n’ayant pas suivi de formation, l’étude souligne que si les effets sont modestes à court terme, avec une légère hausse dans les six premiers mois, l’influence bénéfique de la formation se manifeste pleinement à plus long terme. La probabilité pour un chômeur de trouver un emploi dans les 12 mois suivant sa formation est nettement supérieure de 5,7 points par rapport à ceux non formés. Cette tendance positive s’accroît avec le temps, atteignant +8,8 points après 18 mois et +9,2 points après 24 mois. L’étude pointe également que les emplois obtenus par les chômeurs formés semblent être de meilleure qualité. À noter que les résultats diffèrent selon la formation suivie.
Les formations qualifiantes
Ainsi, les formations les plus efficaces pour garantir un retour à l’emploi sont celles qui permettent de se préparer concrètement à une prise de poste grâce à une mise en situation dans l’entreprise. Face à l’évolution rapide du monde professionnel, les formations qualifiantes dites « d’adaptation à l’emploi » se présentent comme une solution incontournable. Elles favorisent le développement de compétences immédiatement applicables, permettant à chacun qu’il soit nouvellement recruté ou déjà en poste, d’apprendre, se perfectionner et évoluer dans son métier. À l’inverse, les formations dites « pré-qualifiantes », qui sont une sorte de « stage préparatoire » conduisant au suivi d’une nouvelle session de formation plus qualifiante, sont celles qui ont le moins d’impact sur le retour à l’emploi.
D’autres formations existent et ne sont pas abordées par l’étude :
Les formations diplômantes ou certifiantes
Dispensées par des institutions renommées, les formations diplômantes offrent la possibilité d’obtenir un diplôme d’État reconnu. Cela facilite l’évaluation de votre niveau par un potentiel recruteur. De plus, la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) ouvre la voie à ces formations en dispensant du niveau normalement requis.
Les formations certifiantes sont des cursus courts, destinés à ceux déjà actifs professionnellement. Elles aboutissent à la délivrance d’une certification reconnue par les branches professionnelles. Les Titres Professionnels, délivrés par le ministère de l’Emploi, et les Certificats de Qualification Professionnelle (CQP), spécifiques à une branche professionnelle, sont des exemples notables. Ces formations sont précieuses car elles apportent des compétences spécialisées sur des métiers précis.
La reconnaissances des formations
Le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) est une référence incontournable, répertoriant les certifications professionnelles reconnues par l’État et les branches professionnelles. Un répertoire spécifique complémentaire existe, recensant des certifications correspondant à des compétences complémentaires en situation professionnelle.
L’impact de la formation sur l’obtention d’un emploi varie significativement en fonction du profil des demandeurs d’emploi, notamment en ce qui concerne l’âge et le niveau de diplôme. Les chômeurs détenant un diplôme inférieur au bac bénéficient d’un taux de retour à l’emploi supérieur de 9,6 points par rapport à leurs pairs non formés. Cette tendance se maintient avec des écarts de +7,3 points pour les détenteurs du bac ou d’un niveau bac+2, et de +9,3 points pour ceux avec un diplôme supérieur. En considérant l’âge comme un critère, les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans ayant suivi une formation présentent des chances nettement accrues d’être embauchés, avec un écart positif de +17,1 points par rapport à ceux non formés.