Comment parler de son handicap en entretien d’embauche ?

Publié le lundi 30 juin 2025 à 08h22
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Vous avez franchi les premières étapes du recrutement et vous voici à la veille de l’entretien d’embauche. Vous avez choisi ce moment pour évoquer votre situation de handicap et appréhendez un peu ce passage. Pourtant, bien préparé, ce moment peut aussi être l’occasion de valoriser votre parcours et votre capacité d’adaptation.

Rien ne vous y oblige

Avant toute chose, sachez que, d’un point de vue légal, rien ne vous oblige à parler de votre handicap lors d’un entretien d’embauche. Sauf, bien entendu, s’il a un impact direct sur votre capacité à exercer le poste ou si vous avez besoin d’un aménagement spécifique. C’est donc une décision personnelle — qui plus est si ce handicap est invisible — que vous prenez en fonction de votre situation et du contexte.

Préparez-vous à aborder le sujet si cela est nécessaire

Parler de son handicap n’est pas anodin. Cela touche souvent à l’intime et peut raviver des expériences négatives et de mauvais souvenirs. N’hésitez pas à vous préparer, pour choisir ce que vous souhaitez dire — et ne pas dire — en fonction du poste, de vos besoins et de votre confort. Vous n’avez pas à tout expliquer ni à entrer dans des détails personnels ou médicaux.

Renseignez-vous sur la politique handicap de l’entreprise

Certaines entreprises sont déjà engagées dans une démarche d’inclusion, avec une mission handicap ou des référents internes. En vous informant à l’avance, vous pourrez adapter votre discours, poser des questions sur les aménagements possibles et évaluer le niveau de maturité de l’employeur sur ces sujets.

Choisissez le bon moment

Si vous souhaitez aborder la question de votre handicap, vous n’avez pas, pour autant, à le faire dès les premières minutes de votre entretien si votre interlocuteur ne vous pose pas directement la question. Choisissez alors le moment propice : après avoir présenté votre parcours et vos compétences, quand les conditions de travail ou l’environnement professionnel sont abordés. Cela permet de donner du sens à cette information, en l’inscrivant dans un échange constructif.

Parlez de votre handicap en termes de besoins…

Votre handicap ne doit pas être présenté comme un obstacle – auquel cas vous ne seriez pas à cet entretien et ne postuleriez pas cet emploi – mais comme une réalité avec laquelle vous composez, que vous avez appris à gérer et pour laquelle vous pouvez exprimer des besoins clairs. Il ne s’agit pas de vous justifier, mais d’indiquer ce qui est nécessaire pour travailler dans de bonnes conditions.

Votre objectif n’est pas de convaincre sur votre handicap, mais sur votre capacité à occuper le poste. Et c’est ce dont le recruteur veut s’assurer : que vous êtes en mesure d’occuper le poste avec efficacité. Le handicap est loin de résumer votre profil : vous avez un parcours, une expérience, des compétences et savoir-faire, une motivation. Ce sont ces qualités qui doivent rester au cœur de l’échange.

… et d’avantages pour l’entreprise

En dehors des obligations légales en termes d’emploi de personnes en situation de handicap, n’oubliez pas qu’accueillir des travailleurs handicapés contribue à la diversité, améliore le climat social, renforce l’image inclusive de l’entreprise et peut ouvrir droit à des aides financières (aménagement du poste, accompagnement, exonérations temporaires de charges, etc.). Mentionner que vous êtes éligible à la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) peut être un atout, car cela signifie que l’entreprise peut bénéficier justement d’un soutien financier spécifique tout en valorisant son engagement en faveur de l’inclusion.

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