Prise de références : à quoi vous attendre ?

Publié le vendredi 6 mai 2022 à 17h34
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Pour compléter l’entretien et s’assurer de la compatibilité du candidat au poste proposé, de ses compétences ou encore de ses soft skills, de nombreux recruteurs pratiquent la prise de références. À quoi vous attendre et comment vous y préparer ?

La prise de références : un incontournable du processus de recrutement ? Selon une étude RégionsJob réalisée en 2017, elle apparaît en tout cas comme une pratique très répandue au sein des entreprises. En effet, seuls 9% des recruteurs affirmaient ne jamais y recourir.

Cette pratique consiste à contacter les anciens employeurs d’un candidat pour obtenir des informations variées, dans le but compléter le premier entretien d’embauche : confirmer les compétences évoquées durant l’entretien, vérifier les missions et intitulés de postes inscrits au CV, ou encore mieux appréhender la personnalité, la capacité d’adaptation et d’intégration du candidat.

Des limites légales à connaître

Pour les entreprises, la prise de référence s’inscrit dans un cadre légal strict. L’article L. 1221-8 et L. 1221-9 du Code du travail précise ainsi que « le candidat à un emploi est expressément informé, préalablement à leur mise en œuvre, des méthodes et techniques d’aide au recrutement utilisées à son égard. » Avant d’entamer le processus de la prise de références, l’employeur a ainsi l’obligation légale de prévenir le candidat de sa démarche

Si l’autorisation du candidat n’est, en revanche, pas expressément requise par le Code du Travail, de nombreuses entreprises ont pour usage d’inclure une partie « référents » dans le dossier de candidature. Celle-ci permet au candidat de renseigner lui-même les noms et coordonnées des précédents employeurs qu’il accepte de voir contactés par l’entreprise.

La nature des questions posées lors de la prise de références fait également l’objet d’un encadrement par le Code du Travail (Art L. 121-6) : « Les informations demandées, sous quelque forme que ce soit, au candidat à un emploi ou à un salarié, ne peuvent avoir comme finalité que d’apprécier sa capacité à occuper l’emploi proposé ou ses aptitudes professionnelles. » Ainsi, toutes questions relatives à la religion, l’état de santé, la situation familiale du candidat ou toute interrogation personnelle pouvant conduire à une pratique discriminatoire sont bien entendu proscrites.

Comment vous préparer ?

En tant que candidat, vous n’auriez bien sûr pas la possibilité de participer aux échanges qui auront lieu entre votre potentiel futur employeurs et votre/vos référent(s).

Néanmoins, si la possibilité vous est donnée d’établir vous-même la liste de vos référents à contacter, prenez le temps d’identifier les personnes de confiance de votre réseau professionnel qui sauront vous mettre dans une situation avantageuse. Il peut s’agir d’un ancien manageur, d’un client, d’un collègue ou encore d’un prestataire.

Privilégiez des personnes avec qui vous avez travaillé récemment, avec qui vous êtes resté en bons termes et qui disposent selon vous d’exemples concrets pour démontrer vos compétences et vos qualités humaines.

N’hésitez pas bien sûr à prévenir en amont les personnes que vous aurez choisies pour les informer de votre démarche et ainsi éviter leur surprise lorsqu’ils seront contactés par votre futur employeur.

Cela est d’autant plus nécessaire si vous convoitez un poste différent de celui précédemment exercé. Dans ce cas, vos référents pourront adapter leur discours en ciblant des expériences et des qualités qui sauront trouver écho auprès du recruteur.

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