« Quand on a le nez dans les chiffres et que l’on travaille beaucoup, on peut avoir envie d’être utile autrement »

Publié le vendredi 26 juin 2020 à 12h13
engagement caritatif des salariés
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Alors qu’un quart des salariés voudrait « être utile à la société », le groupement France Défi sait d’expérience qu’un engagement caritatif participe à l’épanouissement de ses collaborateurs… et l’encourage.

« Comme experte-comptable, je ne doute pas que mon travail est utile et que j’aide les clients, sourit Noémie Girault, associée au cabinet Audeca, membre du groupement France Défi. Mais quand on a le nez dans les chiffres et que l’on travaille beaucoup, on peut avoir envie d’être utile autrement. » Selon l’Observatoire des salariés publié par la société de conseil Kantar, en 2019, 25 % des salariés veulent être utiles à la société – six points de plus qu’en 2018.

L’engagement, en rentrant d’une mission humanitaire au Rwanda

Elle-même récemment recrutée, Noémie Girault comprend et accompagne volontiers les aspirations des futurs candidats. « Je le sais d’expérience, parce que je l’ai vécu personnellement, poursuit-elle. Quand j’ai intégré le cabinet Audeca comme associée, il y a trois ans, j’ai apporté mon expertise, mais aussi mon engagement. J’adore mon travail, mais j’ai toujours ressenti le besoin d’être utile d’une autre manière. » Ainsi, à la fin de ses études, elle part en mission humanitaire au Rwanda pour y construire une école. « En rentrant, j’ai voulu prolonger cet engagement. J’ai participé à la création de l’A.S.I.S.E. (Association solidarité internationale santé éducation*) pour construire un collège, parrainer des enfants et assurer leur éducation sur le long terme. Non seulement mes associés m’ont suivie, mais nos 70 collaborateurs, eux aussi, ont répondu présent ! »

Participer à des œuvres caritatives, ou prendre un congé solidaire

Contrairement aux idées reçues, participer à des œuvres caritatives s’avère compatible avec la vie d’un cabinet. « On peut choisir une cause et la suivre toute l’année, précise la spécialiste. Nous récoltons des vêtements et des jouets pour nos filleuls, et cela fonctionne très bien. Il y a aussi des mobilisations plus ponctuelles : nous avons monté une équipe et participé à la course du ruban rose contre le cancer du sein, à Bordeaux, par exemple. » Dans un autre style, un employeur peut encourager la prise de congés solidaires, qui permettent de s’absenter quelques semaines, pour une mission humanitaire.

C’est non seulement possible, mais recommandé, si l’on veut promouvoir l’épanouissement de ses associés et la bonne santé de son entreprise. « Un collaborateur satisfait sera plus épanoui et plus motivé, observe Noémie Girault. J’exerce un métier très prenant où donner de son temps n’est pas toujours évident. Alors, y parvenir pendant son travail enrichit énormément. D’une manière plus générale, cela fédère des équipes qui travaillent sur des sites éloignés du siège. » Au final, cela « coûte » donc moins que cela ne rapporte au collectif. « S’engager pour l’éducation ou contre la maladie, cela fait écho chez chacun d’entre nous. Et ces valeurs participent à l’attractivité du cabinet. Sur un marché très compétitif, c’est un atout pour les employeurs. »

*https://asise.org

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