D’après une étude du site RégionsJob, 75% des recruteurs se reposeraient sur les candidatures spontanées pour pouvoir des postes, soit à peine moins (87%) que ceux qui comptent sur les sites d’offres d’emploi. Cette approche fait donc ses preuves à condition de respecter certaines étapes.
À quoi doit servir une candidature spontanée ? Surtout pas à « arroser » toutes les entreprises alentour sans discernement ! « Il faut être sélectif et passer par une phase d’identification selon plusieurs critères », insiste Marie Hombrouck, autrice du livre Et si vous trouviez (enfin) le job idéal : Les secrets d’un chasseur de têtes (éd. Vuibert). Cette spécialiste recommande d’ouvrir un tableau Excel. « Dans une première colonne, vous mettez les entreprises où vous avez vraiment envie de travailler. Dans une deuxième, en lisant la presse, vous ajoutez celles qui sont dans l’actualité et susceptibles de recruter à la suite d’un appel d’offres ou la signature d’un gros contrat. Enfin, une troisième colonne est réservée aux bruits du marché, quand il se dit que telle ou telle personne va quitter son poste par exemple. »
Savoir à qui s’adresser
Une fois sa stratégie établie, il faudra entrer en contact avec la bonne personne. S’il est possible de trouver beaucoup d’organigrammes en ligne, rien ne vaut en général les conseils de son réseau. « C’est là que les relations de chacun entrent en jeu. Elles doivent pouvoir vous aiguiller vers la bonne personne. » Mais attention aux faux pas. « Idéalement, c’est bien de se recommander de quelqu’un, poursuit notre experte. Cependant, il faut que ce soit vrai. Ensuite, non seulement son interlocuteur doit être d’accord, mais il doit vraiment connaître le recruteur personnellement. » Sinon, gare au flop.
Justifier sa prise de contact
Vient le moment d’envoyer sa candidature, le plus souvent sous forme de mail ou via les réseaux sociaux. « Pour ouvrir une porte, il faut dire quelque chose de pertinent » poursuit notre spécialiste, également fondatrice du cabinet de recrutement Atorus Executive. Autrement dit : la première phrase de son message devra capter l’attention du recruteur. On l’accrochera ainsi avec la raison de sa démarche : son envie de le rejoindre, une actualité particulière de l’entreprise ou la rumeur d’une place qui se libère. « En trois phrases, il doit comprendre votre approche. Ensuite il faut terminer son message en lui demandant s’il peut vous rencontrer pour en parler. »
Joindre le bon CV
La candidature sera naturellement accompagnée d’un CV. « La difficulté, à ce stade, est de choisir l’intitulé de poste à mettre en avant », reconnaît Marie Hombrouck. Tout dépendra de l’information dont on dispose. Si l’on sait de source sûre qu’un poste sera bientôt à pourvoir, on peut utiliser un titre et une fiche de poste précis. « Cependant, si on est guidé par l’attrait pour cette entreprise ou par son surplus d’activité à venir, mieux vaut rester plus vague. » En effet, plusieurs opportunités peuvent alors se présenter au candidat.
Relancer et accuser réception
Faute d’offres d’emploi en ligne, le recruteur devrait moins crouler sous les sollicitations. « Mais une candidature spontanée ne sert à rien si l’on n’est pas sûr qu’elle a atteint son but. On cherche pour trouver. » L’ultime phase de la démarche est classique : il faut relancer sans harceler. Il est aussi possible de multiplier les canaux de communication : mail, relance téléphonique, réseaux sociaux ou encore profiter d’une rencontre à la faveur d’un salon par exemple. En gardant une idée en tête : « Ne pas se montrer trop insistant, mais bien montrer son intérêt et sa motivation. »