Lors d’un entretien d’embauche, certaines questions « classiques » reviennent toujours et il est important de s’y préparer.
1. « Parlez-moi de vous ? »
En entretien d’embauche, les recruteurs commencent parfois par une question générale moins anodine qu’elle n’y paraît. « Il y a toujours plusieurs étapes dans le questionnement et celle-ci est inévitable, prévient Pauline Lahary, fondatrice de myCVfactory, une plateforme d’accompagnement sur-mesure pour les candidats. Il faut alors “pitcher”, c’est-à-dire être factuel. Dire ce que l’on a fait et ce que l’on veut faire. L’idée n’est pas de répéter son CV, mais de donner à sa candidature un peu de dynamique et de sens. »
2. « Pourquoi voulez-vous travailler ici (et pas ailleurs…) ? »
Ce qui vous amènera naturellement à la question suivante sur vos motivations. Là encore, notre experte recommande de bien relire l’annonce avant l’entretien, s’il y en a une, et de faire un tour sur le site de l’entreprise pour s’imprégner de ses valeurs. « Il est utile d’avoir relu l’annonce et son descriptif, mais surtout s’être renseigné sur l’activité et l’actualité de l’entreprise pour pouvoir employer certains mots-clés et aider l’employeur à se projeter avec vous. » Ce travail sera aussi utile si le recruteur demande au candidat s’il a d’autres pistes. « Il ne faut pas mentir, car on répond souvent à plusieurs annonces en même temps. Cependant, on peut laisser entendre que l’on préférerait ce poste et pouvoir expliquer pourquoi. »
3. « Pourquoi avez-vous quitté votre poste précédent ? »
Les recruteurs ont souvent peur du vide et se méfient des « accidents de parcours ». Une longue période de chômage ou un licenciement ont ponctué votre carrière ? « À un certain âge, cela arrive à tout le monde, poursuit Pauline Lahary. Cependant, il faut s’attendre à devoir s’expliquer. L’idée est d’être honnête, mais aussi de valoriser ces épisodes. » Si on s’est fâché avec un employeur, on pourra prendre sa part de responsabilité ou dire ce que l’on a retiré de l’épisode par exemple. De même, une longue période de chômage n’est pas forcément vide et elle a pu aider un candidat à mûrir sa réflexion…
4. « Quelles sont vos prétentions salariales ? »
La question ne viendra peut-être pas au premier entretien, mais elle viendra. « Si le recruteur parle argent, il faut être capable de donner une fourchette. Une bonne méthode consiste à dire combien on gagnait dans son poste précédent en précisant que l’on aspire évidemment à un peu mieux… mais sans que ce soit rédhibitoire. » Au moins, le recruteur sait à quoi vous vous attendez…
5. « Et sinon, le télétravail ? »
Enfin, Pauline Lahary observe de nouvelles questions qui ont émergé avec la crise sanitaire. « Il faut désormais être clair dans son rapport au télétravail. Pour certains, ce sera un confort et une flexibilité bienvenus alors que d’autres n’aiment pas cela. C’est le moment de le dire et surtout de se renseigner sur les modalités de fonctionnement de l’entreprise en temps de crise… »