Entre la réforme de la formation professionnelle et les adaptations liées au Covid-19, les demandeurs d’emploi ont désormais accès à de nouvelles formations.
La crise sanitaire a bouleversé le marché du travail et provoqué une hausse du nombre de demandeurs d’emploi… mais tous n’ont pas le même profil. « Certains ont perdu leur poste et se sont inscrits spontanément chez Pôle emploi, alors que d’autres ont démissionné ou envisagent une reconversion, résume Carine Echassoux, spécialiste employabilité et formation chez Talentis Horizon. Mais tous ont accès à des dispositifs intéressants – parfois méconnus – , qui peuvent souvent se compléter. » Cette experte se réjouit d’évoluer dans un environnement porteur d’innovations, avec de nouvelles mesures profitant aux demandeurs d’emploi.
Une offre de formations à distance proposée par Pôle emploi
La première démarche, quand on recherche un nouveau poste ou que l’on souhaite se reconvertir, sera peut-être de s’inscrire à Pôle emploi… même quand on ne peut pas prétendre à une allocation chômage. « Si vous tombez sur un bon conseiller, il est possible d’envisager un parcours de formation intéressant », note notre spécialiste.
Covid-19 oblige, l’organisme public propose une offre de formations entièrement à distance, que l’État a décidée : ces 220 nouvelles formations totalement gratuites et rémunérées doivent permettre d’accéder à vingt secteurs professionnels à la recherche de candidats. Elles couvrent des domaines très variés, des métiers du numérique (développeur web, architecte logiciel, Tech Lead, etc.) à ceux de la vente et du marketing (marketing digital, négociateur technico-commercial, négociation et digitalisation de la relation client, vendeur conseil en magasin, etc.), en passant par la comptabilité et la création d’entreprise.
Une autonomie plus grande
Cependant, rien n’empêche les demandeurs d’emploi de construire leur propre parcours de formation de façon plus autonome. « Grâce à la récente réforme de la formation professionnelle, chacun peut améliorer son employabilité et se réinventer professionnellement, explique Carine Echassoux. Avec le CPF (Compte personnel formation) – qui remplace l’ancien DIF (Droit individuel à la formation) – , tout salarié ou ancien salarié qui a cotisé peut choisir librement un projet de formation sans être obligé de demander l’autorisation à quiconque. »
Techniquement, depuis 2020, l’application CPF permet d’accéder à tous ces services, depuis un ordinateur ou un téléphone mobile. Il suffit d’indiquer son numéro de Sécurité sociale. « Vous vous inscrivez et vous voyez tout de suite de quel crédit vous disposez et à quelles formations vous pouvez accéder », détaille notre experte. Toutes les formations validées doivent correspondre à des besoins sur le marché ; il est possible de se former à des applications digitales ou, plus simplement, de financer son permis de conduire.
Autre bonne nouvelle pour les demandeurs d’emploi : les organismes de formation se sont eux aussi réinventés. « Grâce à la réforme et au développement du travail en ligne pendant le confinement, ils ont développé une offre à distance intéressante, remarque Carine Echassoux. Les organismes les plus sérieux proposent également des ressources pédagogiques variées, des conférences téléphoniques ou des forums de discussion qui donnent une nouvelle dimension à ces formations. »
