Oser sortir du cadre

Publié le lundi 7 octobre 2019 à 10h17
Par Céline Chaudeau
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Même si ce n’est pas évident – ni toujours habituel – il faut oser réfléchir autrement, émettre des idées et casser certains codes pour permettre à l’entreprise d’innover. En bref, sortir du cadre.

Parmi le « Top 10 des qualités managériales en 2020 » établi par le Forum de Davos figurait la créativité. Cette capacité apparaît précisément en troisième position des compétences qui seront les plus demandées d’ici 2020 et après. Et accessoirement, sont également plébiscités la capacité à résoudre des problèmes complexes et un certain esprit critique.

Sortir du cadre pour inventer

Mais de quoi parle-t-on exactement ? Juste de la capacité de chacun à oser « sortir du cadre », ni plus ni moins. « La créativité au quotidien relève à la fois d’un état d’esprit individuel, d’attitudes partagées et d’une méthode de travail que l’on peut proposer dans de multiples occasions, écrit Martine Compagnon, auteure du guide Boostez la créativité de votre équipe  (ed. Eyrolles). Ses bénéfices indirects importants ? Écoute développée, effet des problèmes réduit, stéréotypes bousculés… »

Laisser fleurir son imagination et sa matière grise, se laisser aller, casser les « règles » et surtout les habitudes préétablies : on imagine rarement tout ce que l’on peut faire pour son entreprise en osant être inventifs. Et pourtant !

Dans un environnement en perpétuelle évolution, jamais la créativité n’aura été autant encouragée pour réinventer les schémas existants dans l’entreprise. Mais encore faut-il savoir la développer. Pour freiner la résistance naturelle de son cerveau et sortir du cadre, il est déjà recommandé, par exemple, de… changer de cadre. Rester enfermé dans son bureau ne stimule guère l’imaginaire. Pour trouver de meilleures inspirations, on peut commencer par bousculer son univers et ses habitudes de travail.

S’appuyer sur le management pour libérer les idées

Cette audace, décrite par certains experts comme de l’ « impertinence constructive » fait aujourd’hui partie des « soft skills », c’est-à-dire des « qualités humaines » valorisées en entreprise. « L’impertinence constructive, c’est l’idée, pour un salarié, de se dire qu’il a le droit et surtout intérêt, pour lui et souvent pour son organisation, d’oser donner un avis et de sortir du cadre établi », explique Agnès Muir-Poulle, fondatrice du cabinet Maraé et auteure d’un Petit traité d’impertinence constructive (PUG éditions).

Cependant, nous sortons rarement du cadre seul. Il faudra aussi revoir ses techniques de management pour libérer la parole et les idées. Chacun pourra ainsi s’inspirer des « world cafés » (qui reposent sur une forme inédite de démocratie participative) ou de l’ « holacratie » (qui entend favoriser la responsabilité et l’autonomie des collaborateurs). Changeons de logiciel et croyons en « l’intelligence « collective » !

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