Les salariés le disent, ils souhaitent être acteurs du développement de l’entreprise. Pour faciliter un meilleur engagement, les entrepreneurs doivent être à l’écoute et savoir déléguer, les membres de France Défi l’ont bien compris.
Selon une étude menée en 2019 par l’institut de sondage BVA, près de 9 salariés sur 10 (87 % exactement) se sentent impliqués dans leur travail, dont plus d’un quart se disent très engagés. Ce constat ne surprend guère Kevin Glemin, expert-comptable au cabinet Martin. Parce qu’il se sent acteur du développement de sa société, ce membre du groupement France Défi communique volontiers sur le sujet. À la fois pour recruter, et pour fidéliser les équipes. « Ce thème fait écho à plusieurs choses et, notamment, selon mon expérience à l’échelle d’un service client, à la nécessité de fédérer des collaborateurs et de créer ou d’inculquer une culture d’entreprise. Cela implique de partager l’information, la transmettre, de savoir expliquer les enjeux, explique-t-il. Et d’un point de vue pratique, il faut accompagner les transformations technologiques qui émergent. Comme beaucoup de secteurs, nous sommes à l’aune d’une mutation digitale sans précédent. »
Salariés acteurs du développement de l’entreprise, impliquer le collectif… et l’individu
Cette conviction s’accompagne d’un travail managérial indispensable : faire monter en compétence les collaborateurs, accompagner les mutations futures, définir une stratégie… « Tout le monde doit travailler au changement, y compris les manageurs, en apprenant à partager l’information, prévient Kevin Glemin. Ils ne peuvent pas tout maîtriser : ils doivent trouver des relais en interne pour accompagner les transformations. À eux de s’entourer et de déléguer. » Des réflexes qui s’apprennent difficilement dans une école ou lors d’une formation !
Chaque cabinet doit donc aider ses salariés et ses manageurs à grandir et à évoluer. « C’est un changement de posture difficile, mais salutaire, assure notre expert. S’effacer sur certains points que l’on maîtrise moins, accepter le fait que l’on ne peut pas tout contrôler. On peut aussi s’inspirer du fonctionnement d’organisations un peu plus « plates », où l’information circule davantage. Il faut à la fois faire descendre l’information et encourager les collaborateurs à la remonter. La digitalisation facilite cela. À vous de vous approprier les nouveaux outils, de les mettre en place au sein de votre cabinet. »
Écouter les collaborateurs
Kevin Glemin insiste aussi sur l’accompagnement individuel proposé. « L’objectif est de garder tout le monde sur le même bateau. Pour s’appuyer sur des collaborateurs, il faut d’abord les connaître, ne serait-ce que pour identifier des experts ou des référents sur certains sujets. Ils aideront à atteindre les objectifs fixés. » Et, au final, cela peut contribuer à motiver les salariés et représenter un facteur de réussite pour l’entreprise. « C’est aussi l’occasion d’écouter des collaborateurs peut-être plus réticents, complète l’expert-comptable. Certains auront des objections ou des remarques intéressantes à faire valoir. Ce type de discussion participe au développement de l’entreprise. »