Dans une entreprise, vous ne devez pas rester seul face à vos difficultés. En cas de surmenage, il importe de savoir tirer le signal d’alarme pour préserver sa santé.
Appelons-la : la charge mentale du bureau. Selon une étude du cabinet Malakoff-Médéric publiée en 2017, 7 salariés sur 10 déclarent exercer un travail nerveusement fatigant. Et personne n’est à l’abri. En haut de la pyramide hiérarchique, les n+1 et dirigeants ne sont pas épargnés : 35% des dirigeants de TPE/PME reconnaissent qu’ils se trouvent isolés dans le cadre de leur fonction. Alors que 17% d’entre eux travaillent plus de soixante heures par semaine, 32% dorment moins de six heures par nuit et 19% ont des troubles réguliers du sommeil.
Attention aux symptômes de surmenage
Il faut savoir tirer le signal d’alarme. Mais pour cela, encore faut-il reconnaître certains symptômes caractéristiques d’une surcharge de travail et, à terme, d’un risque de burn-out. Toute fatigue chronique, c’est-à-dire l’incapacité à se reposer, à bien dormir et à bien récupérer, figure ainsi parmi les premiers signes précurseurs. Avec le temps, la fatigue et l’anxiété peuvent provoquer aussi de vrais soucis physiques comme des douleurs au dos, de l’hypertension artérielle, des troubles digestifs ou de l’eczéma.
À force de ne pas se ressourcer, une grande émotivité, voire une irritabilité apparaissent, générant aussi souvent des problèmes de concentration. Sans être forcément des signes de burn-out, ces symptômes doivent vous faire comprendre qu’il est temps de demander un peu d’aide. Objectif : plus de partage, moins de surmenage !
Nous nous trouvons toujours de bonnes excuses, la première étant qu’une tâche – même si c’est encore une de plus – sera mieux accomplie ou plus rapidement en s’en chargeant soi-même. Erreur ! Ne pas déléguer peut avoir des conséquences graves au travail : sur sa santé, mais aussi sur la motivation de ses collaborateurs (et donc, à terme, sur leur moral…).
Apprenez à déléguer
C’est un cercle vicieux qu’il faut savoir arrêter à temps. Pour cela, l’urgence est de commencer à déléguer. Car contrairement à une idée reçue, le burn-out ne touche pas des personnes faibles, mais très fortes au contraire : elles ont l’habitude d’accumuler, de prendre sur elles, jusqu’au jour où elles n’en peuvent plus.
Plus facile à dire qu’à faire ? Il faudra souvent en effet beaucoup de recul et de confiance en ses équipes pour y parvenir. Mais le manageur pourra aussi s’appuyer sur des outils technologiques collaboratifs pour travailler moins et mieux. Et normalement, très vite, sa vie professionnelle devrait changer. Déléguer, ce n’est pas abandonner le navire. Au contraire : c’est aider chacun et l’entreprise à garder le bon cap…